La rectocolite débute dans le rectum et s’étend plus ou moins loin, de façon continue, sur le côlon, sans affecter les autres segments du tube digestif. Elle se manifeste surtout par des pertes de sang, des besoins urgents ainsi que des faux besoins.
Dans la RCUH seuls le rectum et/ou le côlon sont atteints. L’anus est également épargné. La maladie ne touche que la muqueuse et ne s’étend pas en profondeur contrairement à la maladie de Crohn. Il s’agit de fragilité de la muqueuse et, à un stade plus avancé, d’érosions et d’ulcérations.
En cas de proctite ou rectite, la maladie se cantonne au rectum et s’avère moins grave que les formes s’étendant au côlon gauche et surtout, à tout le côlon.
Les symptômes consistent en diarrhée, présence de mucus (glaires) et de sang dans les selles, ainsi que des coliques précédant les émissions.
Une anémie avec altération de l’état général peut survenir, surtout dans les formes étendues au côlon gauche et à tout le côlon.
Comme pour la maladie de Crohn, des symptômes extra-intestinaux peuvent apparaître : douleurs articulaires, manifestations cutanées (notamment une infection grave et localisée de la peau : Pyoderma gangrenosum), atteintes oculaires.
La maladie, rarement, peut être associée à une pathologie des voies biliaires : la cholangite sclérosante primitive.
Les complications (rares) sont une dilatation toxique du côlon (due à un toxique secondaire à l’inflammation), dans les formes étendues à tout le côlon ou au côlon gauche, la survenue après plus de 10 ans de lésions précancéreuses (dysplasie) et parfois de cancers du côlon (d’où intérêt d’une surveillance avec suivi régulier).
Le diagnostic se base, au-delà des symptômes et de leur chronicité, sur l’aspect des lésions à l’endoscopie (rectosigmoïdoscopie, colonoscopie) et à l’examen microscopique (biopsie) après avoir exclu initialement une infection (notamment par culture des selles).
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